LA BOITE A SECRET JAPONAISE
HIMITSU-BAKO
秘密箱
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Originaires du Japon, plus précisemment de la région de Hakone, les Himitsu-Bako ont été inventées il y a environ 200 ans, au début du XIXè siècle, à la fin de l’ère Edo (1603-1807). A l'origine, leur fonction était d'être une cache secrete très difficile à ouvrir, d'où le nom de Himitsu-Bako , qui pourrait se traduire par "boîte à secret". Ce serait en quelque sorte l'ancêtre japonais de notre coffre fort actuel.
En effet, ces boites, faites à la main, sont dotées d'un mécanisme ingénieux qui les rendent impossibles à ouvrir si on ne trouve pas la bonne combinaison. En apparence ce sont des boîtes ordinaires mis à part que l'on ne distingue aucune ouverture possible, seul les six faces sont visibles.
La valeur d'une boîte se mesure d'une part par sa taille (en sun) et d'autre part par le nombre de mouvements nécessaire à son ouverture pouvant varier de 2 à 125 mouvements (autant vous dire que pour un budget moyen, seul les boites de 2 à 21 mouvements sont accessibles).
Le sun est une ancienne unité de mesure japonaise, qui n'est utilisée aujourd'hui que dans certain secteur de l'artisanat japonais comme les arcs, les sabres, et nos fameuses boites à secrets.
La région d'Hakone, avait l'avantage d'être très boisée, et d'habritait de nombreux grand maîtres de la technique du Yosegi, un ype de marqueterie très ancien, ce qui a permis la création des premières boites à secrets. Aujourd'hui, les Himitsu-Bako, sont toujours fabriqués selon ces mêmes méthodes. Aucune peinture ni aucun colorant n'est utilisé dans la fabrication de ces boîtes, seul les différentes essences d'arbres permettent d'obtenir les motifs visibles sur les boîtes.
Le commerce de ces petites boîtes a commencé au 17ème siècle grâce aux Kagokaki, les porteurs de palanquins qui en complément de leur activité de "Taxi", revendaient aux voyageurs, principalement dans les salons de thé (Chaya), les produits de l’artisanat local acheté dans la région de Hakone. Parmis ces voyageurs, bon nombre de samurais, qui devaient très frequemment se rendre dans la région de Edo (Tokyo), utilisaient ces Himitsu-Bako afin de protéger leur documents et objets de valeur.